Ca fait du bien de relire ça :
http://www.ac-grenoble.fr/artsvisuels26/reperes.htm
EXTRAITS:
Un excès de liberté et l’absence de contraintes risquent de laisser l’enfant totalement démuni
devant l’étendue du champ des possibles : incapacité à choisir un objet, un cadre et des outils
d’investigation adaptés, dans le temps limité imparti à la séance d’arts visuels.
Inversement un travail trop cadré risque d’enfermer l’enfant dans une attitude d’effectuation
laissant peu de place à la créativité et à l’expression d’une pensée divergente.
L’enseignant doit proposer un dispositif dans un juste équilibre entre ces deux pôles extrêmes,
adapté à chaque situation, à chaque enfant et à ses propres compétences. Son regard en éveil
permanent évalue les comportements, les postures.
http://www.ac-grenoble.fr/artsvisuels26/demarche_de_creation_bf.pdf
Les modalités du travail et la mise en oeuvre
Le dispositif et les situations
Pour aborder une question liée à la représentation, faire un travail avec les élèves, l’enseignant
conçoit et organise un dispositif général d’apprentissage.
Il le conçoit comme une suite de situations.
Une situation constitue un contexte d’action, un temps de participation et d’engagement proposé
à l’enfant selon des contraintes précises, qu’elles soient spatiales, temporelles ou matérielles,
pour répondre à une question, atteindre un but ou mener un projet individuel ou collectif.
Une situation peut être un temps de travail individuel sur table, un temps de regroupement
collectif autour des productions, un moment de découverte d’une oeuvre dans un musée, un
temps d’expérimentation d’un procédé en petit groupe, etc. Dans leur adéquation et leur
complémentarité, ces différents moments forment le dispositif d’apprentissage.
Dans la conception du dispositif, l’enseignant veille aux aspects suivants:
· l’élève est bien engagé dans une expérience émotionnelle qui le concerne.
· Il va pouvoir aboutir à une réalisation qui portera les tracés de son expérimentation, des
défis rencontrés et des solutions personnelles apportées;
· Il apprend quelque chose de chaque situation, des autres et de leurs propres tentatives, de
l’enseignant lui-même qui apporte des techniques, conseille, accompagne, instaure un
dialogue, fait des propositions individualisées et collectives;
· l’élève construit sa compréhension par un aller-retour dynamique entre l’action et la
réflexion.
· Il découvre et reconnaît des démarches, des oeuvres, des artistes.
http://www.ac-grenoble.fr/artsvisuels26/dispositif.pdf
S E Q U E N C E D ’ A R T S V I S U E L S
e t D I S P O S I T I F D ’ A P P R E N T I S S A G E S
I – LE TEMPS DE L’ENSEIGNANT : Choisir un « sujet – prétexte »
C’est un temps de maturation ; vous devez « rêver » le sujet - prétexte, rassembler, collecter
des informations, imaginer, envisager les différentes pistes possibles, les dérives. Vous devez
en repérer les richesses potentielles, nourrir votre imaginaire de lectures et documentations
variées, vous informer des artistes dont les démarches pourraient s’inscrire dans une relation
de sens avec votre sujet.
Les entrées sont multiples :
o une sortie : biologie, histoire géographie, visite de musée, exposition, un
spectacle, la piscine…
o une rencontre : une oeuvre, un auteur, un livre, un pays……
o un évènement particulier : une saison, une fête, Halloween, Noël, un fait divers
……
Comment choisir les éléments et les moyens de la mise en oeuvre ?
Sachant que les instructions officielles définissent des objectifs et des compétences à
construire et qu’il vous appartient de définir des moyens spécifiques.
Certains éléments peuvent orienter vos choix :
o Des conditions matérielles difficiles (manque de matériel, pas d’eau, manque de
place, pas de possibilité de stockage, des enfants agités et/ou nombreux)
o Aucun budget pour l’achat de matériel
o Un goût personnel pour un travail d’artiste, des matériaux particuliers
o Un stock de matériel à votre disposition : vieux vêtements, cartons, vieux livres
et cahiers, chutes de bois…
VOUS AVEZ DELIMITE LES PARAMETRES DE VOTRE TRAVAIL ?
Ex : je dispose de fil de fer souple en grande quantité, je pense aux dessins en fil de fer de
Calder, je peux travailler sur dessiner autrement, éventuellement «corps et mouvement », Je
travaillerais aussi sur ce sujet en EPS……
Vous devez maintenant construire un dispositif d’apprentissage qui installe l’enfant dans une
pratique réflexive et une démarche de création.
CONSTRUIRE UN DISPOSITIF :
· C’est prendre en compte « l’enfant » ; son identité : son vécu intime, son imaginaire, son
affect, sa psychologie, son identité socioculturelle….
· C’est prendre en compte les instructions officielles (relation aux cycles et compétences à
construire).
· C’est prendre en compte les recherches actuelles en didactique des arts plastiques.
· C’est prendre en compte les démarches artistiques contemporaines et leur potentialité
d’enseignements.
· C’est se fixer des objectifs en termes de « contenus d’apprentissages, cohérence et
progression.
· C’est prendre en compte les contraintes du terrain «espace, temps, matériaux, outils,
références.
· C’est envisager un type d'évaluation.
Et pour cela, élaborer une fiche de cours, planification souple, (ANTICIPATION
DES POSSIBLES)
Il ne restera aux enfants qu’à s’emparer du thème, à se l’approprier afin de rentrer dans
une phase de création
II - DISPOSITIF GENERAL:
1. INCITATION : C’est l’étincelle qui engagera l’enfant dans le travail.
Nourrir l'imaginaire de l'enfant, et le confronter à une question à résoudre ; c'est un
«problème» pour lequel il est possible de trouver plusieurs solutions, c'est un
dispositif résolutif ouvert, une tâche que l'enfant ne peut mener à bien sans
effectuer un apprentissage précis. Ce questionnement implique une difficulté
nouvelle à affronter, et conduit l'enfant à explorer de nouveaux terrains
d'expression, à développer d'autres attitudes.
Les questionnements engendrés devront soulever des enjeux pratiques,
plastiques, et artistiques, le CREATIF et L'ARTISTIQUE restant au premier
plan.
L'incitation introduit l'idée de « désir» et de « sens » de l'effectuation, entre
liberté, plaisir et contrainte.
Vous devez trouver un juste équilibre entre « affranchir et encadrer »
La « contrainte», lorsqu'elle existe, doit être un déclencheur du questionnement
qui conduit vers l'obstacle, (différente de l'interdiction, liée à la nature des moyens
offerts).
2. EFFECTUATION : L'enseignant organise les conditions matérielles de l'effectuation :
il conseille, incite, encourage, favorise les initiatives singulières, s'adapte à
l'évolution du travail, réactive les motivations, il gère le temps imparti à
l'éffectuation. L’enseignant a non seulement le devoir d’accompagner,
d’être à coté, avec… l’enfant, mais aussi un devoir d’exigence.
3. VERBALISATION : L’enseignant donne la parole aux enfants, les incite à parler sur
leurs propres productions, (énoncer leurs étonnements, confronter leurs points de
vue à ceux de leurs camarades et des artistes, énoncer les différences).
4. REFERENCES : L’enseignant établit des liens entre le travail proposé et les
démarches d’artistes (contemporains souhaitables). Il choisit la manière et le
moment opportuns pour les présenter.
5. APPRENTISSAGES INTERDISCIPLINAIRES et TRANSVERSAUX: L’enseignant établit
des relations avec les autres disciplines afin de développer des apprentissages de
plusieurs points de vue, et travailler sur la globalité de l’enfant.
http://www.ac-grenoble.fr/artsvisuels26/elaboration_et_developpement_dispositif1.pdf
http://www.ac-grenoble.fr/artsvisuels26/fiche_de_prep.pdf
http://www.ac-grenoble.fr/artsvisuels26/deroulement_sequence1.pdf
http://www.ac-grenoble.fr/artsvisuels26/traces_gestes/traces_gestes.htm
Merci aux auteurs